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1789-9-27 79
Monsieur
J'ai appris par m.r Bomilly que vous n'aviez point reçu une
lettre où je vous accusois la reception de votre plan de tactique parlementaire
et d'un papier anglois contenant des reflexions sur un traite entre la Franse
et l'Angleterre, je ne regrette la perte de ma lettre qui n'etoit qu'une longue gazette
sur quelques séances que par la privation de votre réponse, la suspension de votre
travail et l'idée vraiment penible pour moi qu'a dû vous donner ma négligence
supposée. Je me hâte de revenir à votre ouvrage, malheureusement je n'ai pas
le plan sous les yeus parce que mon séjour ordinaire et à Versailles et que je suis
venu à Paris pour profiter des derniers moments que m.r Bomilly peut me donner.
J'ai montré ce plan à m.r de Mirabeau, au dic de la Rochefoucault et quelques
autres personnes qui nont admiré cette conception vraiment philosophique et cet ensemble
qui forme le système d'un ouvrage absolument neuf et original, j'ose vous dire,
Monsieur, sans aucune espece de flatterie et je ne puis me rappeller sans rirequ'en ***
la preuve que vous avez par devens vous de ma sauvage franchise, je puis vous
dire qu'en achevant cet ouvrage projetté, vous remplirez une des lacunes de
la littérature politique, il n'y a que vous peut-être qui puissiez combler ce déficit
puis que vous seul en avez mesuré l'etendue et que vous avez jetté toute la trame
de l'ouvrage. Je ne vous promets pas un succès prompt. Les François sont encore
des enfants qui bégayent dans leur assemblée nationale : point d'ordre, nul enchainement,
nulle discussion, le hasard les entraîne çà et là, chacun joue le rôle du
President, et ils ont la manie de tout faire. Figurez-vous d'ailleurs une assemblée
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Identifier: | JB/541/079/001"JB/" can not be assigned to a declared number type with value 541. |
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1789-09-21 |
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541 |
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079 |
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001 |
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Correspondence |
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Étienne Dumont |
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